Emma, notre fidèle bichon à l’ADN suspect (moitié peluche, moitié coyote des plaines), est fin prête. Passeport en règle, tests vétérinaires validés, micropuce ISO FDX B-A clignotante comme un sapin de Noël. Et vous, humble humaine, désormais diplômée d’un doctorat officieux en logistique douanière pour animaux. Bravo. 

Mais… attendez. Il vous manque encore un petit truc. Pas le billet d’avion. Pas la cage de transport. Pas même le carnet de vaccination rangé dans une pochette en plastique. Non. Ce qu’il vous manque, c’est le Saint Graal du globe-trotteur à quatre pattes : la trousse de premiers soins d’urgence vétérinaire

La trousse de secours : votre meilleure amie après votre chien

Comme pour vous, chère bipède, votre compagnon peut lui aussi se retrouver à mal digérer la cuisine locale (coucou le curry thaï aux restes de poulet dénichés dans une ruelle). Et pour éviter une panique intestinale ou une crise de vomi diplomatique en territoire étranger, voici le contenu idéal à glisser dans sa trousse :

  1. Sédatif léger (Gabapentin, Cerenia) pour les trajets qui secouent les nerfs (ou la cage).
  2. Antibiotique antidiarrhéique (métronidazole) pour les flops gastro-touristiques.
  3. Antiacide ou pansement digestif (genre sucralfate) pour calmer le volcan stomacal (Le Peptobismol est toxique pour les animaux) 
  4. Antibiotique à large spectre (fluoroquinolone, par ex.) en cas de fièvre ou d’infection surprise.
  5. Anti-inflammatoire ou antidouleur pour bobos, coussinets râpés ou entorses de randonneur.
  6. Désinfectant doux à base de chlorhexidine : parce que les flaques douteuses, ça colle.
  7. Matériel de pansement : rouleaux de Kling, de Vetrap et un peu d’amour.
  8. Crème antibiotique pour les gratouilles suspectes.
  9. Notice explicative (écrite en gros, plastifiée, avec flèches si possible) : quand donner quoi, comment et pourquoi.

Et souvenez-vous : on ne donne rien sans l’avis de votre vétérinaire WIZOO. Ni pour vous, ni pour Èva. Sauf peut-être un biscuit.

Le transport : de l’autobus local au Boeing intercontinental

Vous avez maintenant votre trousse, vos billets, et votre courage. Mais encore faut-il savoir comment transporter Èva à travers le monde sans finir sur la liste noire des compagnies de transport. Voici un petit topo, fruit de longues heures d’attente téléphonique et de discussions avec des robots d’accueil :

STM, AMT, RTC : vive le transport en commun québécois

Bonne nouvelle : les animaux sont admis gratuitement dans le métro de Montréal, les trains de banlieue et les autobus de Québec ! Condition ? Ils doivent rester dans une cage fermée (même si votre bichon est convaincu qu’il peut prendre le métro tout seul), ou porter un panier facial et un laisse.
Les chiens d’assistance sont toujours admis, bien entendu.

Avion : le poids compte, le stress aussi

Les animaux sont admis en soute tempérée ou en cabine selon leur poids (souvent ≤ 9 kg, cage comprise).
Exemple : avec Delta, Emma peut voyager sous votre siège si elle reste calme comme un yogi.
Comptez des frais, parfois plus élevés que votre billet économique.

Hôtels : la tendance est au toutou-friendly

De plus en plus d’hôtels accueillent volontiers vos compagnons ! Holiday Inn, les hôtels Le Germain, et bien d’autres offrent même des kits de bienvenue (gamelle, coussin, biscuits…).
Des frais sont souvent appliqués, mais le sourire de votre bichon-coyote vaut bien quelques dollars de plus.

Conclusion : préparez, planifiez, partez !

Voyager avec Èva, c’est comme organiser un sommet diplomatique entre un hérisson et un kangourou. Ça demande du tact, de la préparation… et une trousse de secours bien remplie.

Mais avec un peu d’organisation, beaucoup d’amour et quelques Gravol de réserve, tout est possible : que ce soit pour une escapade à Mascouche ou une odyssée hawaïenne. 

Si vous avez des questions, contactez-nous !