Ou pourquoi votre chat d’intérieur pourrait bien être un agent double…
Bonjour chers lecteurs, chères lectrices,
J’écris ces lignes de chez moi, un bon café à la main, et Oscar, mon chien, sur les genoux (à moitié).
Le printemps est là — enfin ! — et tout le monde tente tant bien que mal de refaire ses réserves de vitamine D, en exposant bras, truffes et nombrils au moindre rayon de soleil.
Mais pendant que vous rechargez vos batteries… eh bien nous, en médecine vétérinaire, on entre dans notre saison haute. Très haute. Genre, orbitale.
Printemps = Saison officielle des Vers
Entre avril et juin, plus de 70 % de nos clients passent nous voir.
Pourquoi ? Parce que c’est le retour de la saison des bébittes.
Celle qu’on appelait jadis « la saison des vers du cœur » et que l’on connaît aujourd’hui sous un nom bien plus tendance :
La saison de la vermifugation.
Et pas pour rien : entre les redoux hivernaux, les fontes rapides de neige et les automnes qui s’éternisent, les parasites ne dorment plus.
Certains commencent leur petite vie de trouble-fête dès que les températures frôlent le 4-5°C. (Oui, même si vous avez encore votre tuque.)
Alors… qui a besoin d’un vermifuge cette année ?
En vérité ? Quasiment tout le monde.
Mais on va vous aider à y voir clair.
Pourquoi vermifuger ? Voici les suspects habituels :
|
Parasite |
Transmis par |
Risques pour votre animal |
Risques pour vous |
|---|---|---|---|
| Vers ronds | Litière souillée, sol contaminé | Vomissements, perte de poids | Transmission possible aux enfants |
| Vers plats | Puces (eh oui !) | Diarrhée, irritation anale | Rare, mais possible |
| Ankylostomes | Contact avec sol infecté | Anémie, diarrhée | Risque de pénétration cutanée |
| Giardia | Eau stagnante, contact fécal | Diarrhée persistante | Très contagieux |
| Vers du cœur | Moustiques | Maladie cardiovasculaire grave | Aucun, mais très sérieux pour les animaux |
Spoiler : un pipi rapide sur un arbre ou une souris gobée derrière le frigo suffisent à déclencher tout ça.
« Mais mon animal ne va presque jamais dehors ! » Vraiment ?
Voici quelques questions-révélateurs à se poser :
- Votre chat d’intérieur… a-t-il déjà attrapé une souris dans votre bloc ?
- Votre chihuahua va-t-il dehors pour faire pipi (même 2 minutes) ?
- Des moustiques entrent-ils chez vous à l’été ?
- Votre chien a-t-il mis son museau dans un vieux cabanon récemment ?
- Votre chat jase-t-il au travers du moustiquaire avec ses amis matous du quartier ?
Si vous avez dit oui à au moins une de ces questions, votre animal mérite une protection annuelle adaptée.
Comment choisir un bon vermifuge ? Facile. Il doit remplir ces 4 conditions :
- Vous pouvez l’administrer sans vous contaminer vous-même (pas de combat à la cuillère, pas de demi-comprimé envolé).
- Votre animal le tolère sans entrer en mode ninja mécontent.
- Vous avez un moyen de vous en rappeler chaque mois (application, frigo, note dans l’agenda, tatouage discret…).
- Il ne laisse pas de résidus risqués pour vous ou vos enfants.
Et pour ceux qui explorent TOUT ? (Toi, Oscar, on te voit.)
Certains chiens et chats sont de véritables têtes chercheuses à parasites :
- Ils explorent tous les recoins du terrain,
- Ils reniflent chaque touffe de gazon,
- Ils lèchent tout ce qui traîne,
- Ils collectionnent les contacts inter-espèces…
Pour eux, une protection prolongée (9 à 12 mois) est fortement recommandée.
En résumé : pensez prévention.
Une visite rapide chez votre vétérinaire, un plan de vermifugation ajusté… et hop !
- Vous évitez les infestations,
- Vous protégez votre famille,
- Et surtout : vous dormez tranquille. (Sans penser à des vers. Ou à une invasion de puces en août.)
