(spoiler : le chien a gagné… mais pas pour longtemps)

Enfin, c’est mon tour.
Après avoir tenu le fort tout l’été, remplacé mes collègues un à un et veillé sur vos poilus adorés… je pars. Direction notre coin de paradis québécois : les Îles-de-la-Madeleine.

Chaque année, début septembre, mon conjoint et moi empaquetons nos valises, nos chiens, nos sandwichs aux œufs et on prend le large, littéralement. Quatorze heures de route, cinq heures de traversier, et hop ! Cap sur Havre-Aubert, chez Ti-Pap, notre hôte chaleureux, bienveillant, et roi incontesté de la sieste de 14h.

Et bien sûr, là où va Sarah, va toute la meute :
Naya et Estevan, les nôtres,
Zoé et Bella, ceux de la belle-sœur,
Bidi et Souris, ambassadeurs de la famille Basque-Maurais,
Et le petit dernier : Pico, 2 mois et demi, chipoodle miniature aux dents de requin et aux câlins chroniques.

Tout ce beau monde, poils au vent, débarque en troupe joyeuse pour une semaine de paix, de vent salin et de brownies… enfin presque.

Zoé, la rescapée au flair infaillible

Zoé, c’est un peu notre mascotte à tous. Un mélange improbable de torpille, de dragon volant et de miracle ambulant. Jadis récupérée dans un état pitoyable — maigre, terrorisée, couverte de puces — elle est aujourd’hui une boule de bonheur reconnaissante, intrépide… et dotée d’un nez capable de localiser une tranche de dinde à travers un bunker.

Ce matin-là, Zoé dormait paisiblement sur le canapé. Julie et Robert, ses humains, étaient partis en mission sucrée à la boulangerie-pâtisserie Hélène des Îles (haut-lieu sacré de la tarte au sucre). Leur butin ? Une boîte de brownies au chocolat noir, posée en toute innocence sur la table de la cuisine. Quelle erreur de débutants.

Lentement mais sûrement, une odeur chaude, sucrée, arrachidée, serpente jusqu’au canapé.
Le nez de Zoé frétille.
Ses bulbes olfactifs s’enflamment.
Une chaise est poussée. Un bond est fait.
Le brownie est attaqué.
Holala Chocolat !

Voix paniquée au téléphone :

« Sarah… AU SECOURS. Zoé vient de manger un demi-brownie au chocolat… »

Pas de panique. Respire. Voici ce que j’ai dit à Julie, et ce que tu peux retenir si jamais ta boule de poils devient soudainement trop gourmande :

Guide de survie – Intoxication au chocolat chez le chien :

Signes d’alerte (dans les 24h) :
Vomissements, diarrhées liquides, léthargie, tremblements, raideurs, convulsions… voire pire.

Première étape : FAIRE VOMIR.
→ 2 ml/kg de poids de peroxyde d’hydrogène à 3% (celui de la pharmacie).
→ Faites marcher le chien un peu.
→ Si rien ne sort au bout de 15 minutes, une seule deuxième tentative.
→ Sinon, direction clinique.

Trouvez l’emballage.
Identifiez :

  • Le type de chocolat (noir = très toxique, au lait = moins, blanc = anodin),
  • La quantité ingérée,
  • Le poids de votre chien.

Utilisez une calculatrice de toxicité fiable, comme le Chocolate Toxicity Meter de PetMD.
Quelques repères :

  • 20 mg/kg : signes légers,
  • 40-50 mg/kg : modérés à graves → vétérinaire,
  • 100+ mg/kg : danger vital → URGENCE.

Toujours consulter un vétérinaire si vous avez le moindre doute.

Et Zoé dans tout ça ?

Une dose rapide de peroxyde, un vomi spectaculaire (et odorant) et un gros câlin plus tard, tout est rentré dans l’ordre. Plus de peur que de mal. Zoé a terminé ses vacances sur la plage, à courir dans le sable, la langue au vent… et loin des desserts.

Moralité :
Gardez toujours les brownies en hauteur.
Ayez du peroxyde à la maison.
Et ne sous-estimez jamais le pouvoir olfactif d’un chien déterminé.

Si vous avez des questions, contactez-nous !