Origine et nature profonde de la bête

Le furet domestique (Mustela putorius furo) est un petit carnivore domestiqué depuis des millénaires (on en trouve trace dans l’Antiquité romaine !) et cousin des belettes, putois et visons. Petit corps souple, museau pointu, yeux rieurs et queue en plumeau… il a l’air d’une peluche sortie d’un manga, mais détrompez-vous : sous ses airs d’animal de dessin animé se cache un esprit vif, débrouillard, déterminé… et légèrement voleur (attention à vos chaussettes, télécommandes, crocs de cuisine et… bijoux !).

Animal crépusculaire, le furet aime dormir entre 16 à 20 heures par jour (rien de moins), mais lorsqu’il est réveillé, c’est un festival de pirouettes, de courses folles et de fouinage intense. Il peut vivre de 6 à 10 ans. Contrairement à ce que croient certains, le furet ne vient pas du raton laveur, et non, ce n’est pas une espèce sauvage à apprivoiser.

Le logement du furet : entre manoir sécurisé et aire de jeux

Ce qu’il vous faut :

  • Une grande cage à plusieurs niveaux, avec rampes, hamacs, cachettes (il adore dormir roulé dans un vieux chandail) ;
  • Des bacs à litière (car oui, il peut être entraîné à faire ses besoins comme un chat !) avec litière à base de papier recyclé ;
  • Pas de copeaux de bois aromatiques (pin, cèdre), qui irritent ses poumons ;
  • Un endroit aéré, mais sans courants d’air ;
  • Et du temps hors cage ! Le furet a besoin de plusieurs heures de jeu libre chaque jour. À surveiller comme le lait sur le feu : il se faufile PARTOUT.

Fait rigolo : le furet peut apprendre à ouvrir les tiroirs et grimper dans la sécheuse. Il a un doctorat en disparition mystique.

L’alimentation : un vrai carnivore !

Le furet n’est pas un omnivore. Son système digestif est très court (3 à 4 heures de transit). Il lui faut donc une alimentation riche en protéines animales (minimum 35%) et en gras (15-20%), mais pauvre en fibres.

Options recommandées :

  • Moulée de furet haut de gamme (ex. : Marshall, Oxbow, Totally Ferret, ou vétérinaire Rx) ;
  • Protéines animales fraîches (blanc de poulet cuit sans sel, œufs durs…) comme récompense ;
  • Jamais de croquettes pour chien ou chat bas de gamme (trop de glucides) ;
  • De l’eau fraîche, toujours, dans un bol lourd (il adore renverser).

À éviter absolument : chocolat, oignons, raisins, produits laitiers riches, sucre, café, alcool (mais qui donne de l’alcool à un furet ?), pain, fruits secs.

Les soins de santé et la stérilisation : une priorité !

Le furet est un animal qui peut vivre longtemps s’il est bien suivi.

Vaccination :

  • Maladie de Carré (Distemper) : mortelle à 100 %, vaccin essentiel.
  • Rage : zoonose possible, surtout si furet voyage ou sort dehors.

Stérilisation :

  • Les femelles non stérilisées peuvent faire des chaleurs prolongées → anémie fatale. La stérilisation est donc vitale chez la femelle.
  • Les mâles entiers sont souvent odorants et plus territoriaux. La stérilisation réduit les odeurs et les comportements hormonaux.

Suivi médical :

  • Examen vétérinaire annuel (voire semestriel chez les plus âgés) ;
  • Vaccins, détartrage, coupe de griffes, soins dentaires, dépistage des maladies (adénome surrénalien, insulinome, lymphome…).

Statistiques Wizoo :

  • 75 % des furets de plus de 4 ans développeront une tumeur surrénalienne ;
  • L’insulinome (tumeur du pancréas) est diagnostiqué chez 30 à 40 % des furets de plus de 5 ans.

L’odeur… ah, cette fameuse odeur

Le furet a une odeur naturelle musquée, qui provient de sa peau et de ses glandes. La glande anale peut être retirée, mais cela ne supprimera pas l’odeur corporelle (et peut même causer des infections). Un bon nettoyage régulier de la litière, de la cage et un furet stérilisé réduit déjà beaucoup l’odeur.

Bain ? 1 à 2 fois par année suffit. Trop laver le furet stimule ses glandes sébacées, et il… sentira pire.

Problèmes de santé fréquents

  • Adénome surrénalien : pertes de poils, agressivité, comportements sexuels…
  • Insulinome : tremblements, faiblesse, convulsions. Besoin d’une alimentation fréquente.
  • Maladie de Carré : mortelle.
  • Tumeurs de la peau et des organes.
  • Problèmes dentaires si l’alimentation est inadaptée.

Toute perte de poids, léthargie, diarrhée, ou comportement anormal doit mener à une consultation.

Vie sociale : je suis un furet, je ne suis PAS un hamster

Le furet est un animal très intelligent et sociable. Il aime interagir avec ses humains, explorer, inventer des jeux (parfois destructeurs) et faire des cascades. Il peut même apprendre des tours simples (donner la patte, entrer dans un tunnel…).

Il peut cohabiter avec d’autres furets si bien introduits. Les cohabitations avec chat ou chien sont possibles sous supervision, mais jamais avec de petits rongeurs (hamster, souris, lapin) — prédation instinctive.

Et pour conclure : est-ce un animal pour moi ?

Oui, si vous cherchez un compagnon :

  • Joyeux, rusé, imprévisible et attachant ;
  • Qui exige du temps, de la vigilance et un peu de budget santé ;
  • Et si vous êtes prêt(e) à tomber amoureux(se) d’un voleur de pantoufles.

Besoin d’un rendez-vous pour un examen de santé ou pour planifier la stérilisation de votre petit farfadet en fourrure ? L’équipe vétérinaire Wizoo est là pour répondre à toutes vos questions, avec passion et professionnalisme. Parce que le bonheur de votre furet, c’est notre dada.

Si vous avez des questions, contactez-nous !